Le journaliste et enseignant parle de sa vie d'écrivain.
Propos recueillis par Jean Francis Belibi du Quuotidien mutations
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JFB:On vous connaissait jusque-là comme journaliste, on vous a découvert il y a quelques jours écrivain à l'occasion de la dédicace de vos ouvrages. Peut-on savoir qui se cache derrière votre personnalité ?
TMA:Ma carrière de journaliste comporte deux étapes. La première qui a commencé en 1984 lorsque j'ai été recruté comme journaliste au sein de la maison médiatique " West Africa " à Londres, j'y suis resté un certain nombre d'années et il y a eu une rupture lorsque j'ai décidé de revenir au Cameroun. J'ai donc travaillé dès ce moment comme principal du Collège bilingue polyvalent Latcho à Bamenda. Une fois lors de l'émission " The Wake up show " de Becky Ndive sur le poste national de la Crtv en 1999 et en 2001, mes talents de journaliste sont revenus à la surface. Puis j'ai été recruté comme journaliste à la Crtv en 2001. Une occupation que je mène avec ma carrière d'enseignant vacataire au département de français de l'annexe de l'Ecole normale supérieure depuis la même année, et depuis le 29 octobre dernier j'enseigne les méthodes de collecte et de traitement de l'information aux étudiants de deuxième année de l'Esstic. Je fais tout cela à la fois.
JFB:Vous avez procédé il y a quelques jours à la dédicace de trois ouvrages dont un en coproduction avec d'autres auteurs. De quoi parlent vos livres ?
TMA:Je préfère parler de fête au lieu de dédicace. Il s'agissait de célébrer quelque chose qui a pu être réalisé. C'est le fait d'avoir jusqu'à trois ouvrages qui sont utilisés au programme de certains établissements secondaires. Il y a " Sighs and Whispers " qui a été inscrit au programme l'année dernière, il y a " Modern Cameroon Poetry " qui est un ouvrage collectif qui est une anthologie de poèmes est au programme depuis le début de la présente année scolaire. Il y a enfin " The Wooden bicycle " qui est un recueil de nouvelles que l'on retrouve à l'Université de Buea et à l'annexe de l'Ens de Bambili depuis deux ans. Depuis le début des classes, certains établissements secondaires comme le Lycée bilingue de Ndop, le Lba à Yaoundé, l'ont adopté même s'il ne figure pas dans la liste des manuels scolaires du ministère des Enseignements secondaires.
C'est une langue qui existe, parce que comme vous le savez, il y a des langues mortes, qui ne se pratiquent. L'ewondo aussi c'est parce que c'est une langue que je pratique. C'est la langue de la capitale de notre pays et je crois que nous nous devons de lui accorder toute l'importance qu'elle mérite, un peu comme l'est le swahili à Nairobi ou à Kampala, le lingala à Kinshasa ou à Brazzaville, ou encore le wolof à Dakar. Et puis je travaille dans un environnement ewondo. J'ai d'ailleurs participé avec beaucoup de plaisir à l'émission " Nkul Beti " il y a un an. Mon engouement pour cette langue ne date pas d'aujourd'hui.
JFB: Ecrire pour vous c'est une passion ou un métier?
TMA:La littérature n'est pas un métier dans notre environnement. On n'écrit pas pour en vivre. Si ça marche, tant mieux. C'est une passion. Ce qui explique je ne publie pas toujours tout ce que j'écris. J'ai en ce moment huit manuscrits dans mes archives.
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Source : MUTATIONS du 16 novembre 2007 et
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