(A Sandra)
On a encore trois heures de route
Et ce sera sans détour
Voilà pourquoi je te dis que d’ici là
Tout peut arriver
Eto’o peut bien se raviser et reprendre le vol
Le président peut nous surprendre et jeter l’éponge
Car cette nation, grand macrocosme
Dont nous sommes les infinitésimaux microcosmes
Lui a été trop ingrate
On ne peut pas avoir le beurre
Et l’argent du beurre
Mais le savons-nous ?
Ou l’ignorons-nous ?
En tout cas, moi je ne crois pas à la déroute
C’est pour cela que je préfère faire des tours autour de la tour
En toute chose, n’oublie pas que je me nomme Sandra
Ce qui va arriver, va arriver
Et tous ces voyous qui volent finiront par atterrir au sol
S’il y a une leçon que j’ai apprise, c’est que si ça ne colle pas, ça ronge
Je sais construire mes nids sans protoplasme, ni spasme
Il est vrai que je ne suis pas Christophe Colombe
Encore moins Madame Soleil dans son écosystème
Mais comme je m’en vais à Douala, rien ne me gratte
D’ailleurs, ne suis-je pas à l’heure ?
De surcroît, avec mon compagnon, je suis sans heurts
Alors, en fin de compte, qui est fou
Si ce n’est nul autre que vous ?
Par Tikum Mbah Azonga
Membre de la Ronde des Poètes du Cameroun
Sur l’axe lourd Yaoundé-Douala, le 25 mai 2010
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